César, comédien
César est LA voix de Lalilo depuis la création de notre outil. Tout au long de leur parcours d’apprentissage de la lecture, les élèves sont guidés par la voix de César : consignes, retours formatifs, encouragements ou autres lectures plaisir… Il nous raconte aujourd’hui son parcours et son métier de comédien.
Quel type d’élève étais-tu ?
J’avais le profil de premier de la classe. Je m’éclatais en particulier sur les maths et la physique. J’étais assez malicieux et je faisais pas mal rire mes petits camarades de classe. L’avantage d’avoir été un bon élève, c’est que ce n’était pas moi qui me faisais virer des cours 😉
Si tu avais une baguette magique, comment t’en servirais-tu ?
Je ne suis pas un idéaliste car cela m’évite d’être déçu. Mais si chacun pouvait vivre de sa passion, ce serait canon. On éviterait de s’astreindre à faire des parcours “utilitaires” en ne pensant qu’aux débouchés. Je rêve d’un monde où les gens ont les moyens de faire ce qu’ils aiment et d’être épanouis quel que soit leur métier. Quand les gens sont heureux, la société tout entière est plus harmonieuse.
Pourquoi as-tu choisi le métier de comédien ?
J’ai fait des études d’ingénieur ; j’aurais pu être ingénieur. Mais j’ai commencé le théâtre très jeune. Quand on commence à monter sur un plateau de théâtre et qu’on on y prend goût, on est foutu. Je me sentais vraiment à ma place, de l’ordre de la vocation. Il fallait que j’essaie a minima. C’est un métier difficile, il faut avoir un esprit couteau suisse. Jeu d’acteur, mise en scène, écriture de pièces de théâtre, production… Je suis devenu un entrepreneur du théâtre !
Quel est ton plus gros challenge dans ton métier ?
Le plus dur est d’atteindre une reconnaissance des pairs. Quand le milieu du théâtre connait ton travail, cela facilite la mise en place des projets qui te tiennent à cœur.
Tu t’adresses à des enfants sur Lalilo. Quel est ton état d’esprit quand tu enregistres ?
Je me mets dans un esprit d’animateur de colo, j’essaie d’avoir une certaine dynamique, d’attirer l’attention. Ce que je préfère c’est d’amener un peu de jeu et de fantaisie dans les petites histoires.
Est-ce que tu n’as jamais voulu toi-même être prof ?
J’y ai pensé. En tout cas, j’aurais envie d’essayer. Il y a un peu l’idée de la scène quand on est en classe. Il y a un jeu de séduction… Dès qu’on a réussi à établir un lien, une écoute, on peut transmettre plus facilement. C’est la même démarche qu’avec le public de théâtre.
Une petite victoire dont tu es fier ?
Savoir que ma pièce de théâtre va être jouée par 3 grands comédiens dans quelques jours ! C’est un peu comme une naissance. L’écriture a pris 2 ans.